D’une certaine gaieté

D’une Certaine Gaieté œuvre à l’intersection des champs de la culture et de l’éducation permanente. Elle a pour objet de concevoir, susciter et promouvoir les cultures alternatives ou émergentes ; notamment à travers le cadre esthétique et conceptuel qu’elle a hérité de son prédécesseur, le Cirque Divers.

Lieu de production culturelle et artistique installé au cœur de Liège depuis la fin des années septante, le Cirque Divers était à la fois un cabaret-théâtre et une galerie d’art. L’ambition de ce lieu était d’abolir toute distance entre la scène et la salle, entre l’art et la vie, de « transformer le quotidien en spectacle et les clients en ‘spect-acteurs’ ». Les nombreuses recherches artistiques qui y étaient menées ont fait du Cirque Divers une expérience singulière dans le champ de l’art et des contre-cultures.

C’est à partir de cette expérience qu’a été fondée, en 1999, l’ASBL « D’une Certaine Gaieté » dont l’activité culturelle s’inscrira d’emblée dans une démarche de décloisonnement des disciplines artistiques, des champs sociétaux ainsi que des publics. Les projets, les expériences artistiques et la ligne éditoriale que nous mettons en place sont construits à partir de groupes minoritaires et minorisés, avec les populations non prises en compte, voire discriminées.

Notre action se situe sur un territoire à l’intersection de plusieurs réseaux culturels alternatifs. Elle a précisément pour but de rendre possible l’existence de ce territoire, de l’enrichir et de le rendre vivable. Nous souhaitons construire une scène capable d’accueillir les récits et les propositions artistiques élaborées par celles et ceux qui expérimentent des manières de vivre singulières et alternatives. Comme nous pensons qu’il n’est jamais pertinent ni souhaitable, de parler à la place de celles et ceux qui s’efforcent de faire entendre leur voix, nos médiations se construisent à partir d’une démarche d’enquête et de co-construction.

Depuis les inondations de 2021, l’ASBL a développé de multiples projets visant à aller à la rencontre les publics concernés par la crise pour, notamment, se réapproprier le territoire touché.

Pour en savoir plus

Une certaine guinguette :

Des étudiants en architecture de l’Université de Liège  (Confluence du PAC Liège) ont investi en septembre 2022 le quartier de La Brouck dans le cadre d’un workshop intitulé « Faire en Commun » sur l’aménagement du territoire. Le 8 octobre, nous avons célébré avec eux la réalisation des trois projets qu’ils et elles ont menés : l’implantation de mobilier urbain sur la Place Teixeira, l’aménagement de la réserve Natagora de La Rochette, et la création d’une guinguette mobile pour l’ASBL D’une Certaine Gaieté.

Cette guinguette est 100 % mobile, elle se déploie pour offrir deux modules contenant un frigo et un évier et composant un bar. Elle est couverte ou non, les modules peuvent s’installer en angle droit ou parallèles. Elle permet d’investir un lieu pour une journée, une soirée, plusieurs, afin de faire la fête.

 

Carte sensible de Nessonvaux :

Elle a été réalisée dans le cadre du projet KIOSQUE, un projet transversal au sein de la CCR/Liège qui concerne les communes de l’arrondissement liégeois ne disposant pas d’un centre culturel.

D’édition en édition, KIOSQUE amène les habitants de chaque commune, village ou quartier à se questionner sur leur propre territoire. À travers l’exploration, la réflexion, et le débat, ils déconstruisent leur localité, la cartographient, et se l’imaginent en fonction de leurs besoins, envies, et désirs. Des problématiques liées au territoire sont mises en avant, à partir desquelles les habitants élaborent des revendications qu’ils adressent ensuite aux autorités compétentes.

Nous avons accompagné le projet en réalisant cette carte et en produisant l’installation dans laquelle elle a été insérée (matérialisée par une sculpture en bois de l’artiste LGH). Elle est aujourd’hui toujours visible dans le centre de Nessonvaux, au bout de la rue Bourgmestre Aimé Meunier et en ligne : https://www.kiosque.org/nessonvaux/nessonvaux.html

Vallée résonante :

Projet participatif, né d’une rencontre entre artistes, animateur.ice.s et chercheur.euse.s qui pratiquent le territoire en septembre 2024. L’objectif est de pratiquer une médiation culturelle pour amener les habitant.e.s à se réconcilier avec la rivière, à se réapproprier le territoire de la vallée.

 

Deux ateliers se sont développés à partir de ce projet, des marches thématiques sont prévues dès l’automne 2025 et une enquête au long cours a démarré. Celle-ci aborde l’histoire du territoire de la vallée de la Vesdre d’un point de vue critique et envisage les futurs désirables de ses habitants avec eux.elles.

Marches thématiques :

– Traces de la « machine organique »

 Avec Marie Pirard et l’ASBL D1CG
 Où ? À Verviers, autour des barrages

Une promenade pour explorer les marques laissées par les anciennes industries, là où l’eau, les bâtiments et la nature se mêlent encore aujourd’hui.

– Histoires d’eaux, histoires de blés

Avec l’ASBL D1CG, Chloé Deligne et Didier Demorcy
Où ? entre la Vesdre et la Hoëgne

Une marche pour parler d’eau, de champs et d’alimentation. Comment les rivières ont façonné les usages des terres et les façons de vivre dans la région ?

Atelier « Futur Proche – Imaginer demain »

Sous forme de discussions en petits et grands groupes, les participant.e.s plongent dans le futur de la Vallée, après une révolution sociale qui a radicalement transformé le monde. Cet atelier, basé sur l’oralité, invite à explorer ensemble des moyens de relever les défis de demain. En stimulant les imaginaires, Futur Proche  favorise le dialogue, met en évidence accords et divergences, et encourage la création collective d’un monde désirable.

En pratique :

Avec : Olivier Praet (ASBL D1CG) et Marie Pirard (UCL)

Quand : Jeudis 8 et 29 mai, 12 et 26 juin – de 17h30 à 19h30

Où : Maison de la Laïcité de Trooz

Pour qui ? Groupes de 6 à 10 personnes

Atelier « Tisser les territoires – Entre marche, tissage et cartographie sensible »

Cet atelier vous invite à marcher, ressentir, raconter. On explore ensemble des lieux qui nous touchent, qui réveillent en nous des souvenirs, des émotions, des histoires.
 En mêlant balade, expression créative et cartographie sensible, chacun·e est invité·e à tisser un récit personnel et collectif du quartier, du territoire, du paysage.

Ouvert à tou·te·s à partir de 10 ans, c’est un moment pour créer des liens, partager son vécu, et donner une voix aux lieux qu’on traverse tous les jours sans vraiment les voir.

En pratique :

Première date : vendredi 30 mai, de 9h45 à 16h30
Pour groupes de 7 à 12 personnes · À partir de 10 ans
Avec : Pauline Jeanne (ASBL D1CG), Flo Boux (ULiège) et les animateur·ice·s de l’ASBL LACYME