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Marie-France Lesage habite à Aisne, un hameau de Durbuy. Le 14 juillet 2021, la rivière Aisne déborde et encercle son habitation. Elle décide alors d’écrire un journal sur ces jours qui marqueront la Belgique :
« Suite au COVID, j’avais commencé mon journal en m’adressant à mon petit-fils de vingt mois.
Quand les inondations sont arrivées, je l’ai suspendu pour mettre par écrit la catastrophe qui nous arrivait.
Pendant la journée, je notais sur mon portable quelques mots épars pour me souvenir de ce que j’avais vécu et me permettre de rédiger un texte plus complet le soir. Nous avions difficile de dormir la nuit, traumatisé et perclus de fatigue par le nettoyage, aussi avais-je le temps d’écrire mes impressions.
En vieillissant, la nécessité d’écrire est de plus en plus présente dans ma vie. Je suis aussi photographe et j’aime associer des mots à mes clichés, les deux se complètent.
J’ai un blog sur marielesage.be avec mes nombreux voyages : Iran, Causase, Balkans, Pologne, New York et bien d’autres »
Marie-France Lesage
« Regarder, écouter, observer, donner, décorer, lire, écrire, voyager sont mes raisons de vivre. »
Marie-France Lesage est diplômée en juin 2019 de la section photo de Saint-Luc – Liège – Belgique.
Extrait
« Devant l’eau qui nous envahit, il n’y rien à faire. Je descends dans la cuisine inondée, prends quelques biscuits, des fruits et monte sur la mezzanine. Je suis aux premières loges pour surveiller le spectacle mais il n’y a plus d’électricité pour éclairer le décor. L’Aisne encercle la maison. Les flots qui grondent sous les fenêtres font un bruit d’enfer. Notre stock de bois, vingt stères, a été emporté par le torrent et les bûches du voisin viennent cogner contre la véranda noyée sous un mètre d’eau. »
