Une journée d’échange entre les opérateurs culturels à l’initiative du Service général de l’Education permanente et de la Jeunesse de la FWB
Le 25 novembre 2024, les associations, centres culturels et autres acteurs de la culture qui ont mis en place des projets destinés aux populations touchées par les inondations de 2021, se sont réunis à l’initiative de la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui était à l’origine du financement de ces projets.
Pour rappel, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a octroyé des subventions à 11 opérateurs culturels reconnus et/ou subventionnés par l’Administration Générale de la Culture afin d’apporter un soutien aux populations touchées.
À l’appel du Service général de l’Education permanent et de la Jeunesse, ces opérateurs se sont retrouvés au Château de Peralta, à Angleur, commune fortement touchée par les inondations en 2021. L’occasion, pour celles et ceux qui étaient à l’initiative de projets culturels destinés à donner la parole aux populations touchées, de présenter les résultats de leur travail. Livres, dessins, sculptures, photos, mais aussi travail sur la manière d’éviter ou de prévenir les inondations à l’avenir, la journée regorgeait d’idées issues des premiers et premières concernées.
Par des témoignages en matinée sur le thème : quelles couleurs choisissons-nous de donner à la mémoire ? La question du devoir de mémoire, comment faire vivre la parole des personnes concernées, comment la maintenir au-devant de la scène, au sein de l’agenda politique. Plusieurs projets allant en ce sens ont ainsi été présentés tandis que les réalisateurs du film « Après la pluie », Quentin Noirfalisse et Jérémy Parotte apportaient leur éclairage après leur longue enquête qui a permis, de manière magistrale, d’articuler enjeux particuliers des victimes et enjeux environnementaux et de sécurité.
Christine Mahy, secrétaire générale du Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté, et Dawinka Laureys, de l’Institut d’Histoire Ouvrière Economique et sociale ont également pu réfléchir sur la construction d’une mémoire collective et transformatrice dans un contexte inégalitaire et d’urgence sociale.
Cette rencontre a aussi permis d’échanger sur les différentes expériences des opérateurs culturels. Ce que leur a apporté le travail auprès des personnes victimes des inondations, comment se sont articulées les rencontres, quelles difficultés ils ont rencontrées, permettant de mettre en exergue le rôle que peuvent, doivent, jouer les opérateurs culturels dans un contexte de crise.
Dans le cadre de ces projets, ils sont sortis de leur zone de confort. Ils ont dû aller à la rencontre, parfois dans les décombres, sortir des murs. Et tous ont ainsi découvert de nouveaux publics, de nouvelles manières de travailler et en sont ressortis enrichis…
Enfin, ressortis, pas vraiment. Parce que même si les inondations ont eu lieu en 2021, le travail continue. Il y a toujours des gens sans logement, des gens qui sont expulsé, des questions sur l’avenir, comment éviter de nouveaux drames ou comment y faire face de meilleure manière, au bénéfice des personnes concernées.
La journée a ainsi aussi posé les jalons pour la suite, pour ne pas se renfermer dans les murs, continuer à rencontrer les nouvelles personnes qui ont découvert les institutions, une autre manière d’exprimer leurs sentiments mais aussi leurs besoins et leurs idées.
Le travail et les rencontres ne font que commencer…